FAQ - Location
À jour au 25 juillet 2019
Vous ne pouvez pas vous opposer aux travaux :
- nécessaires au maintien en état ou à l’entretien normal du logement ;
- d’amélioration de la performance énergétique du logement ;
- qui permettent de rendre le logement décent ;
- d’amélioration des parties communes qui nécessitent une intervention dans votre logement.
Cependant, le bailleur doit vous informer de la nature et des modalités d’exécution des travaux par une notification de travaux (remise en main propre ou par lettre recommandée avec demande d’avis de réception).
Si les travaux durent plus de 21 jours, vous pouvez demander une réduction du loyer. Ils ne peuvent pas être réalisés les samedis, dimanches et jours fériés sans votre accord.
À jour au 9 août 2019
Le paiement des charges peut s’effectuer soit :
- par le versement d’une provision tous les mois ou tous les trimestres par exemple. Dans ce cas, une régularisation doit être effectuée chaque année pour ajuster les versements du locataire aux dépenses réelles ;
- au réel (sans avance de provision par le locataire), le montant est défini en fonction des justificatifs fournis par le bailleur ;
- dans le cas d’une location meublée ou d’une colocation, le paiement des charges peut s’effectuer par forfait. Le montant du forfait est inscrit dans le bail. Il est versé en même temps que le loyer et peut être révisé chaque année aux mêmes conditions que le bail mais ne donne pas lieu à une régularisation.
Si le paiement des charges se fait par provision, le décompte des charges doit être adressé au locataire un mois avant la régularisation annuelle. Il doit indiquer :
- les différentes catégories de dépenses auxquelles les charges correspondent, ainsi que les quantités consommées, par exemple pour l’eau et l’énergie.
- la manière dont sont réparties les charges entre les locataires si le logement est situé dans un immeuble collectif,
- une note d’information sur les modalités de calcul des charges de chauffage et de production d’eau chaude.
Les pièces justificatives des charges (factures correspondant aux dépenses, contrats de fourniture pour l’immeuble…) doivent pouvoir être consultées par le locataire pendant six mois après l’envoi du décompte des charges. Ces documents sont mis à disposition par le bailleur ou, si l’immeuble est en copropriété, par le syndic.
Si le locataire en fait la demande, le bailleur doit transmettre au locataire le récapitulatif des charges du logement (par voie dématérialisée ou par voie postale).
À jour au 10 juillet 2019
Si l’état des lieux est établi directement entre le locataire et le bailleur, il est gratuit.
S’il est établi par un professionnel (agent immobilier, notaire…), une part des frais peut être à la charge du locataire pour l’état des lieux d’entrée, sous conditions :
- le respect d’un plafond fixé à 3 € par m² de surface habitable,
- la part des frais facturée au locataire ne peut pas être supérieure à celle du bailleur.
L’état des lieux de sortie est uniquement à la charge du bailleur.
S’il y a un désaccord ou si le locataire ou le bailleur refuse d’effectuer l’état des lieux, il est possible de recourir à un huissier. Dans ce cas, les frais seront partagés par moitié entre le locataire et le bailleur.
À jour au 18 mai 2016
Les parties peuvent convenir d’une majoration spéciale en cas de travaux d’amélioration réalisés dans le logement par le propriétaire. La prise en charge de travaux d’amélioration par le bailleur doit être prévue, soit dès la signature du bail par le biais d’une clause expresse, soit par un avenant à celui-ci. La clause doit préciser les travaux qu’elle vise, leur date d’exécution et leur durée, ainsi que la majoration du loyer qui en résultera. Il ne peut s’agir que de travaux d’amélioration (par exemple, des travaux qui permettent de diminuer de façon certaine les dépenses d’entretien ou apportant une qualité supérieur au niveau des prestations existantes).
À jour au 28 juin 2019
Si vous avez signé un bail collectif, vous ne pouvez pas exiger la restitution du dépôt de garantie. Vous pouvez soit attendre que tous les colocataires quittent le logement pour récupérer votre part du dépôt de garantie, soit, si un nouveau locataire vous remplace, lui demander de vous verser cette somme.
Si chaque colocataire a signé un bail distinct, le dépôt de garantie est individuel et vous pouvez demander la restitution de votre dépôt de garantie lorsque vous quittez le logement.
À jour au 18 mai 2016
Si vous avez seul signé le bail, vous êtes l’unique locataire en titre : votre concubin était simplement « hébergé ». Vous avez donc le droit de demeurer dans ce logement.
Si c’est votre concubin qui a signé le bail, il peut vous demander de partir.
Si vous avez tous les deux signé le bail, vous êtes colocataires. En cas de départ de l’un des concubins, le bail se poursuit au profit de l’autre.
À jour au 9 août 2019
Pour justifier la demande du versement de provisions sur les charges, le bailleur peut communiquer au locataire le montant des charges obtenu lors de la précédente régularisation. Lorsque l’immeuble est en copropriété ou lorsque le bailleur est une personne morale, le montant des provisions est justifié par le budget prévisionnel qui peut être demandé par le locataire.
Règles générales de la location
À jour au 25 juillet 2019
Oui, le locataire doit prendre à sa charge les petites réparations et l’entretien courant du logement. Il doit également prendre à sa charge les réparations liées à des dégradations dues à un usage anormal du logement (moquette brulée, trous dans le mur, dégâts causés par des animaux…).
Les réparations à la charge du bailleur sont notamment celles liées à :
- la vétusté, c’est-à-dire l’usure du logement causée par le temps,
- un défaut de construction,
- un cas de force majeure.
À jour au 25 juillet 2019
Le bailleur doit remettre à son locataire un logement décent. Un logement décent correspond à un logement qui ne présente pas de risques particuliers pour la sécurité et la santé de ses occupants et qui ne subit pas d’infestation d’espèces nuisibles et parasites. De plus, il doit être équipé des éléments le rendant conforme à l’usage d’habitation (chauffage, installations sanitaires, électricité et éclairage…) et répondre à certains critères de performance énergétique.
Si le logement ne correspond pas aux conditions de la décence, vous pouvez demander au bailleur sa mise en conformité. Si vous ne parvenez pas à trouver un accord, vous avez la possibilité de saisir le tribunal d’instance. Le juge tranchera sur la nécessité d’effectuer des travaux.
Si vous percevez une allocation logement, il faut signaler la non-décence à la CAF ou à la CMSA qui peut dans ce cas, conserver l’AL et vous verserez au bailleur le montant du loyer diminué du montant de l’AL. Le montant de l’AL sera conservé par la CAF et pourra être versée au bailleur s’il effectue les travaux de mise en conformité du logement.
À jour au 18 mai 2016
Depuis le 1er août 2015, le contrat de location (vide, meublée ou colocation avec bail unique) doit être établi par écrit sous la forme :
- d'un acte sous-seing privé (papier libre), éventuellement avec l’aide d’un professionnel (agent immobilier, huissier de justice, etc) ;
- ou d'un acte authentique (acte notarié).
Il doit être établi :
- par écrit en autant d'exemplaires qu'il y a de parties (propriétaire, locataire, colocataires, caution...),
- et conformément au bail type défini par décret (décret n° 2015-587 du 29.5.15).
À jour au 18 mai 2016
Une action du locataire est possible lorsque la surface habitable réelle du logement est inférieure de plus de 5 % à celle exprimée dans le contrat de location. En ce cas, le locataire peut demander au bailleur une diminution de loyer. Si le locataire n’obtient pas l’accord du bailleur ou reste sans réponse plus de 2 mois à compter de sa demande, il peut saisir le juge d’instance. Le juge pourra décider une diminution du loyer.
À jour au 18 mai 2016
Vous pouvez vous engager pour une durée déterminée ou indéterminée.
Si vous vous engagez pour une durée déterminée, par exemple pour la durée du bail initial et un renouvellement, cela doit être clairement précisé. Vous ne pourrez pas retirer votre engagement avant le terme prévu, sauf si une clause écrite prévoit que certains événements mettraient fin à votre caution (par exemple, le divorce des époux que vous cautionnez ou le décès du locataire).
Si le bail du locataire se poursuit alors que votre engagement de caution est expiré, vous êtes dégagé de vos obligations, à moins que vous acceptiez de signer un nouvel acte de caution.
Si vous vous engagez pour une durée indéterminée ou non précisée, par exemple pour la durée du bail sans précision de durée, vous pouvez retirer votre caution à tout moment. Toutefois, votre engagement ne prendra fin qu'à l'expiration du bail en cours. Vous serez donc tenu pour les sommes dues jusqu'à l'expiration du bail. Si vous ne vous manifestez pas avant l'expiration du bail en cours, vous êtes engagé jusqu'à la fin du bail renouvelé ou reconduit.
Attention : afin d’éviter tout litige, il est conseiller de notifier le retrait de la caution au bailleur par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.
Dans le cadre d’une colocation : l’acte de cautionnement doit désigner, parmi les colocataires, celui dont le départ mettra fin à l’engagement de la caution.
À jour au 18 mai 2016
6 mois avant la fin du bail, le propriétaire peut vous proposer une augmentation de loyer, uniquement si le loyer est manifestement sous-évalué par rapport aux loyers habituellement constatés dans le voisinage pour des logements comparables.
Le bailleur doit vous adresser sa proposition selon des formalités prévues par la loi et vous communiquer des références de loyer précises, qui justifient le nouveau loyer :
- six références minimum dans les communes faisant partie d’une agglomération de plus d’un million d’habitants ;
- trois références dans les autres zones géographiques.
Vous pouvez accepter cette proposition par un écrit. En cas de désaccord, l’une ou l’autre des parties devra saisir la commission départementale de conciliation.
À jour au 18 mai 2016
En cas de dissolution du PACS, si vous ne parvenez pas à vous mettre d'accord à l'amiable, l’un des partenaires peut saisir le juge d’instance aux fins de se voir attribuer le droit au bail du logement.
Si l’un de vous a abandonné ce domicile, c’est-à-dire en est parti de façon brusque et imprévisible, le bail continue au profit du partenaire resté dans les lieux.
À jour au 10 juillet 2019
Oui, le locataire a un délai de 10 jours après l’état des lieux d’entrée pour demander à compléter l’état des lieux. Pour les équipements de chauffage, le locataire peut demander à le compléter pendant le 1er mois de la période de chauffe.
Si le bailleur refuse de compléter l’état des lieux, le locataire peut saisir la commission départementale de conciliation dont dépend le logement.
À jour au 18 mai 2016
Lorsqu'un couple vit en concubinage (union libre), la qualité de locataire dépend du nombre de signataires au contrat de location. Si vous avez tous les deux signer le bail, vous êtres colocataires. Si un seul d’entre vous a signé le bail, il est le seul titulaire du bail. Le concubin dont le nom ne figure pas sur le bail est sans droit ni titre sur le logement et ne peut rester dans les lieux si l’autre décide de donner congé. Toutefois, en cas d'abandon de domicile ou de décès, le concubin non signataire du bail peut, sous certains conditions, rester dans les lieux.
À jour au 18 mai 2016
Dans un couple pacsé, la co-titularité du bail est acquise si les deux partenaires ont signé le bail ou, à défaut, s'ils demandent au bailleur de se prévaloir ensemble du bail. Sans cette demande, seul le signataire du bail est locataire du logement. Dans tous les cas, les partenaires de Pacs sont tenus solidairement au paiement du loyer pendant toute la durée du Pacs.
À jour au 18 mai 2016
Les époux sont tous deux locataires en titre du logement qu'ils occupent, quel que soit leur régime matrimonial et même si le bail a été conclu avant le mariage par l'un des époux. Ils sont également tenus solidairement au paiement du loyer pendant toute la durée du bail, renouvellements compris.
À jour au 9 août 2019
Lors de la signature du bail et de son renouvellement, le bailleur doit fournir au locataire un dossier de diagnostic technique.
Il contient :
- le diagnostic de performance énergétique,
- un état de l’installation intérieure d’électricité et de gaz de plus de quinze ans,
- pour les logements construits avant 1949, le constat de risque d’exposition au plomb,
- dans certaines zones, un état des risques et pollutions,
- un état d’amiante (décret fixant ses modalités à paraître).
Il doit être annexé au bail et est transmis au locataire.
À jour au 18 mai 2016
La durée minimale du bail varie selon le propriétaire.
Si le propriétaire est une personne physique ou une SCI familiale (entre parents jusqu’au 4ème degré), le bail pour un logement vide est de 3 ans minimum. Il en va de même si le bien est en indivision. Si le bailleur est une personne morale, le bail est de 6 ans minimum.
En location meublée, la durée du bail est d’un an minimum ; cette durée peut être réduite à neuf mois si le locataire est étudiant.
Exceptionnellement, au moment de la conclusion du bail pour un logement vide, sa durée peut être comprise entre 1 et 3 ans, lorsqu’un évènement précis justifie la reprise du logement par le bailleur, pour des raisons professionnelles ou familiales.
À jour au 18 mai 2016
En cas de décès du locataire, le conjoint (l’époux) survivant ou le partenaire de PACS co-titulaire du bail ont un droit exclusif sur le bail, sauf s’ils y renoncent expressément. Le bail se poursuit sans changement à leur profit.
D’autres personnes peuvent aussi bénéficier de la poursuite du bail, mais ne bénéficient pas d’un droit exclusif. Cela signifie qu'en cas de conflit, le juge se prononcera en fonction des intérêts en présence. Il s'agit du partenaire de PACS non co-titulaire du bail, des descendants, ascendants, du concubin notoire ou des personnes à charge qui vivaient dans le logement depuis au moins un an.
À jour au 1er juillet 2017
Cela dépend de votre situation et des garanties que le propriétaire a souscrites.
Le propriétaire qui a souscrit une assurance garantissant les obligations locatives du locataire ne peut pas demander la caution d’un tiers, car la loi interdit le cumul de l’assurance et de la caution (ou toute forme de garantie), sauf si le locataire est étudiant ou apprenti.
Si votre propriétaire est une "personne morale" (par exemple, une société), le cautionnement ne peut être demandé que :
- s'il est apporté par un fonds local (FSL), un organisme collecteur du 1 % logement (Action Logement), une association à laquelle un FSL ou un fonds local accorde sa garantie ou tout organisme ou association apportant à titre gratuit sa caution à un candidat à la location pour favoriser son accès au logement ;
- si le logement est loué à un étudiant ne bénéficiant pas d'une bourse de l'enseignement supérieur.
À jour au 18 mai 2016
Le loyer peut être augmenté une fois par an si une clause du bail le prévoit. Cette clause s'appelle une "clause de révision". Si le bail ne prévoit pas de clause de révision, le loyer reste le même pendant toute la durée de la location.
La date de révision est celle indiquée dans le bail ou, à défaut, la date anniversaire du bail.
L'augmentation ne peut être supérieure à la variation de l'indice de référence des loyers publié chaque trimestre par l'INSEE.
L'indice de référence à prendre en compte est celui du trimestre qui figure dans le bail ou à défaut, le dernier indice publié à la date de signature du bail. Il est à comparer, à la date de la révision du loyer, avec l'indice du même trimestre connu à cette date.
Le loyer révisé se calcule selon la méthode suivante :
Loyer révisé = loyer hors charge x IRL applicable à la date de révision
IRL applicable à la dernière date de révision (IRL de l'année n-1
Depuis le 27 mars 2014, le bailleur dispose d'un délai d'1 an à compter de la date prévue pour la révision, pour en faire la demande. S'il manifeste sa volonté de réviser le loyer dans ce délai, la révision prendra effet au jour de sa demande. Passé ce délai d’un an, la révision du loyer pour l’année écoulée n'est plus possible.
À jour au 28 juin 2019
Votre colocataire ne peut pas quitter les lieux sans respecter un délai de préavis (de 1 ou 3 mois). Il est tenu de continuer à payer le loyer jusqu’à la fin du préavis sauf si un autre locataire le remplace avec l’accord du bailleur.
Un colocataire peut donner son préavis et quitter les lieux sans l’accord des autres colocataires.
À jour au 18 mai 2016
Malgré l’exigence formelle d’établir un écrit, le bail verbal n’est pas nul. Chaque partie peut exiger de l’autre partie, à tout moment, l’établissement d’un contrat écrit.
À jour au 25 juillet 2019
Dans un premier temps, prenez contact avec votre locataire et s’il ne répond pas au téléphone ou à votre courriel, adressez-lui une lettre de relance pour trouver une solution amiable (échéancier de paiement).
A défaut de réaction, vous pouvez lui envoyer une lettre de mise en demeure.
Vous pouvez également vous adresser à la caution. Si c’est une caution solidaire, vous pouvez directement lui demander de payer le loyer et les charges à la place du locataire dès que vous constatez le retard de paiement du locataire. Si le locataire est couvert par Visale, vous pouvez actionner la garantie et demander le remboursement des impayés.
Si le locataire a des difficultés financières, vous pouvez lui proposer un plan d’apurement, c’est-à-dire un accord écrit qui prévoit d’étaler le remboursement de la dette sur plusieurs mois. Cela lui permettra de conserver ses droits aux allocations logement.
S’il bénéficie d’une allocation logement, vous pouvez obtenir de la caisse d’allocations (CAF ou CMSA) qu’elle vous verse cette aide directement, s’il ne paie plus son loyer depuis 2 mois. S’il ne dispose pas de ressources suffisantes pour payer sa dette, le FSL (Fonds de solidarité logement) peut lui accorder une aide.
Si vous avez souscrit une assurance loyers impayés, contactez votre assureur pour connaître les démarches à effectuer pour obtenir le remboursement des loyers impayés.
A défaut de règlement de la part du locataire, un commandement de payer doit lui être adressé par huissier.
Deux mois après le commandement de payer, si le locataire n’a pas payé ses dettes, vous pouvez saisir le tribunal d’instance pour obliger le locataire à payer et résilier le bail en cours.
À jour au 9 août 2019
Si le bail contient une clause de solidarité ou d’indivisibilité de la dette, chacun des colocataires est responsable de l’ensemble du loyer et des charges. En cas de non-paiement, le bailleur peut réclamer les sommes dues soit à l’un des colocataires soit à l’ensemble des colocataires.
Si le bail ne contient pas ce type de clause, chaque locataire est uniquement responsable de sa part du loyer et des charges.
À jour au 18 mai 2016
La caution solidaire s’engage à payer à la place du locataire qui ne paierait plus son propriétaire. La caution est donc engagée au même titre que la personne qu’elle cautionne, car le créancier peut à son choix s'adresser à l'un ou l'autre pour le paiement des loyers et des charges.
Ainsi, la caution solidaire peut être poursuivie pour toute la dette dont le débiteur est redevable, dans la limite des sommes pour lesquelles elle est engagée.
S'il y a plusieurs cautions, chaque caution peut être poursuivie pour l'ensemble de la dette, ou seulement la plus solvable, au choix du créancier. La caution bénéficie ensuite d'un recours contre le débiteur, pour obtenir le remboursement des sommes qu’elle aurait versé au bailleur.
À jour au 18 mai 2016
Le propriétaire qui réalise dans le logement loué ou dans les parties communes de l’immeuble des travaux d’économie d’énergie peut demander au locataire une contribution financière en plus du loyer et des charges, une fois les travaux terminés.
Le propriétaire doit toutefois respecter chacune des trois conditions suivantes :
- les travaux doivent bénéficier directement au locataire,
- l’exécution des travaux doit être justifiée au locataire,
- un ensemble de travaux doit avoir été réalisé dans le logement, ou les travaux permettent au logement d’atteindre un niveau minimal de performance énergétique.
Cette participation financière doit être indiquée sur l’avis d’échéance et la quittance remise au locataire. De plus, elle est doublement limitée :
- dans sa durée : elle ne peut plus être versée au delà de 15 ans,
- dans son montant qui est fixe et non révisable : elle ne peut être supérieure au montant de l’économie d’énergie estimée.
À jour au 18 mai 2016
Dans la pratique, l'acte de caution est le plus souvent établi « sous seing privé », c'est-à-dire signé directement entre le propriétaire et celui qui se porte caution. L’engagement de caution peut figurer sur le bail, ou en annexe, plutôt que dans un acte séparé.
L'acte de caution peut aussi être établi par un notaire, sous sa responsabilité : c'est alors un acte authentique. Le notaire informe et conseille celui qui se porte caution sur l'engagement qu'il prend.
Dans tous les cas, un exemplaire de l'acte de caution doit être conservé. Le propriétaire doit aussi remettre un exemplaire du contrat de location à la personne qui se porte caution.
À jour au 18 mai 2016
Vous pouvez mentionner une somme maximale (principal, intérêts, frais et accessoires compris) au-delà de laquelle vous ne cautionnerez pas. En conséquence, même si la dette est supérieure, il ne pourra vous être réclamé un montant plus élevé.
À jour au 9 août 2019
Le bailleur peut demander au locataire le remboursement d’une partie des frais qu’il avance pour le logement. La liste des charges récupérables est limitée, elles correspondent aux frais liés à :
- des services rendus liés au logement et à l’usage de l’immeuble (consommations d’eau ou d’énergie, éléments d’équipements…)
- des dépenses d’entretien et de petites réparations des parties communes de l’immeuble
- des taxes locatives dont le locataire profite directement (enlèvement des ordures ménagères, assainissement…).
À jour au 28 juin 2019
Si l’état des lieux de sortie est conforme à celui d’entrée, le bailleur a 1 mois pour vous restituer le dépôt de garantie. Si l’état des lieux a mis en évidence des dégradations à votre charge, le bailleur a 2 mois pour vous rembourser le dépôt de garantie diminué du montant des réparations.
Si le dépôt de garantie n'est pas restitué dans ces délais, il est majoré d’une somme égale à 10 % du loyer mensuel, pour chaque mois de retard commencé (sauf si ce retard causé par le fait que vous n’avez pas transmis votre nouvelle adresse au moment de la restitution des clés).
À jour au 9 août 2019.
Si le bail contient une clause de solidarité, vous restez solidaire du paiement du loyer avec les autres colocataires pendant 6 mois après votre départ, le bailleur peut donc continuer à vous réclamer les loyers. La solidarité prend fin dès qu’un nouveau colocataire vous remplace sur le bail.
Si le bail ne mentionne pas de clause de solidarité ou d’indivisibilité de la dette, vous n’êtes responsable du paiement du loyer que jusqu’à la fin du délai de préavis (sauf si un nouveau colocataire vous remplace avant la fin du délai de votre préavis avec l’accord du bailleur).
À jour au 28 juin 2019
Le bailleur ne peut pas vous donner congé en cours de bail si vous respectez vos obligations (payer le loyer et les charges, ne pas causer de troubles de voisinage…). En revanche, en fin de bail, il peut vous demander de quitter les lieux s’il souhaite vendre le logement ou le reprendre pour l’habiter lui-même ou y loger un membre de sa famille (ses ascendants ou descendants, son conjoint, son partenaire de PACS, son concubin connu depuis au moins un an).
Il peut aussi vous donner congé pour un motif légitime et sérieux comme des retards systématiques dans le paiement des loyers.
Dans tous les cas, il doit vous adresser une lettre de congé avec un préavis de 6 mois avant l’échéance du bail en précisant le motif du congé.
À jour au 18 mai 2016
Vous n’avez pas le droit de sous-louer votre logement (même en partie) sans l'accord écrit de votre propriétaire.
S'il vous l'accorde, vous devrez transmettre au sous locataire l’autorisation écrite du bailleur et la copie du bail en cours. Vous êtes libre de négocier avec le sous-locataire les conditions de la location, mais le propriétaire doit aussi donner son accord sur le prix demandé, qui ne peut pas dépasser le loyer que vous payez vous-même. De plus, si votre bail cesse, le sous-locataire n’aura aucun droit à rester dans les lieux, ni aucun titre d’occupation.
À jour au 18 mai 2016
Si vous êtes mariés, vous avez tous les deux le droit de conserver le bail du logement qui vous servait jusqu’à présent d’habitation, même si ce bail n’a été signé que par l’un d’entre vous, avant ou après votre mariage. Si vous divorcez ou vous séparez, il revient donc au tribunal saisi de la demande de divorce ou de séparation, d’attribuer à l’un ou l’autre le droit de demeurer dans le logement loué.
Toutefois, si l’un de vous a abandonné ce domicile, c’est-à-dire en est parti de façon brusque et imprévisible, le bail continue au profit du conjoint resté dans les lieux.
À jour au 25 juillet 2019
Le locataire ne peut exiger de son bailleur la réalisation de tous types de travaux. En effet, le propriétaire bailleur est tenu de fournir un logement décent au locataire. Il est également en charge des réparations nécessaires à l’entretien et au maintien en l’état du logement loué. Il doit par conséquent réaliser certains travaux de mise en décence du logement. S’il refuse de les effectuer, vous avez la possibilité d’entamer une conciliation ou de saisir le tribunal d’instance. Le juge tranchera sur la nécessité d’effectuer ces travaux.
À jour au 28 juin 2019
Le propriétaire ne peut pas exiger que vous restiez dans le logement jusqu’à la fin du bail, vous pouvez mettre fin au bail à tout moment. Cependant, un délai de préavis est à respecter, vous devez informer le propriétaire 3 mois à l’avance (délai réduit à 1 mois dans certaines circonstances). Le préavis est à transmettre par lettre recommandée avec avis de réception, par acte d’huissier ou par remise en main propre contre récépissé ou émargement.
Le loyer et les charges sont à payer durant le délai de préavis sauf en cas d’accord avec le propriétaire, si un nouveau locataire entre dans les lieux avant la fin du délai de préavis par exemple.
À jour au 18 mai 2016
Les colocataires peuvent bénéficier de l'allocation logement ou de l'aide personnalisée au logement. Leurs deux revenus sont pris en compte pour évaluer le montant de l'APL ou de l'allocation logement à laquelle ils ont éventuellement droit. Le montant de leur aide se calcule donc en fonction de leur quote-part de loyer et du montant de chacun de leurs revenus.
À jour au 18 mai 2016
Les charges sont exigibles sur justification, ce qui exclut le règlement au forfait (sauf s’il s’agit d’une location meublée ou d’une colocation). Elles peuvent donner lieu au versement de provisions. Lorsque les charges locatives font l’objet de versements de provisions, elles doivent être régularisées une fois par an. Un mois avant cette régularisation, le bailleur communique au locataire le décompte par nature de charges. Lorsque le logement fait partie d’une copropriété, le locataire doit également recevoir le mode de répartition entre les locataires et une note d’information sur les modalités de calcul des charges de chauffage et de production d’eau chaude collectifs.
Durant 6 mois à compter de l’envoi de ce décompte, les pièces justificatives sont tenues à la disposition des locataires.
Lorsque la régularisation des charges est tardive, le locataire peut demander un paiement échelonné.
À jour au 18 mai 2016
En principe, la durée d’un bail est de 3 ans minimum lorsque le propriétaire est une personne physique (6 ans s’il s’agit d’une personne morale, par exemple, une compagnie d’assurance, une société). Il est parfois possible de proposer un bail plus court (un an minimum), s’il prévoit qu’un événement précis justifiera que le propriétaire reprenne le logement à une date donnée, pour des raisons professionnelles ou familiales. Deux mois avant la date en question, vous devrez confirmer que l’événement se réalise (par exemple, vous revenez travailler en France) et demander au locataire de quitter les lieux comme convenu. Si votre retour est retardé, vous devez proposer au locataire le report de l’échéance du bail. Vous ne pouvez le faire qu’une seule fois. Si l’événement ne se produit pas, le bail est réputé être de trois ans.
À jour au 10 juillet 2019
L’état des lieux est à réaliser lors de l’entrée dans le logement du locataire puis à sa sortie. Il peut être établi directement entre le bailleur et le locataire ou avec l’aide d’un professionnel (agent immobilier, notaire, huissier de justice...).
L’état des lieux d’entrée et de sortie ont pour but d’être comparés. Ils doivent donc prendre la forme :
- soit d’un document unique distinguant l’état des éléments à l’entrée et à la sortie,
- soit de deux documents distincts ayant une présentation similaire.
Le bailleur peut refuser d’établir un état des lieux d’entrée. Dans ce cas, s’il souhaite facturer des dégradations au locataire à la fin du bail, il devra apporter la preuve qu’il a fourni un logement en bon état.
Si le locataire s'oppose à l'établissement de l'état des lieux lors de son entrée dans le logement, il sera présumé l'avoir reçu en bon état.
Si par négligence du bailleur et du locataire, aucun état des lieux n'est dressé au début de la location, le locataire sera également présumé avoir reçu le logement en bon état.
À jour au 18 mai 2016
Vous pouvez demander des délais de paiement en saisissant le Tribunal d’instance ou, sous certaines conditions, saisir la commission départementale d'examen des situations de surendettement.
À jour au 28 juin 2019
Le propriétaire bailleur peut vendre son bien en cours de bail, pendant que vous l’occupez. Dans ce cas, il n’est pas obligé de vous proposer l’achat du logement et vous n’êtes pas prioritaire pour l’acheter. Si le bien est vendu, votre bail se poursuivra normalement avec ce nouveau bailleur.
Si le propriétaire bailleur souhaite vendre le bien sans occupants, il vous donne congé 6 mois avant la fin du bail. Dans ce cas, vous bénéficiez d’un droit de préemption, c’est-à-dire que le propriétaire bailleur devra vous présenter une offre de vente avant de mettre le logement en vente (sauf s’il vend le logement à un de ses parents jusqu’au 3è degré). Le droit de préemption n’est valable que pour un logement loué vide.
Le propriétaire bailleur doit vous transmettre l’offre de vente, en indiquant le prix et les conditions de la vente. Vous avez 2 mois pour accepter cette offre. S’il baisse son prix, il doit vous faire une nouvelle offre au nouveau prix. Elle est valable 1 mois.
À jour au 28 juin 2019
Le dépôt de garantie doit être intégralement restitué si l’état des lieux de sortie est conforme à l’état des lieux d’entrée. S’il n’est pas conforme, le montant du dépôt de garantie sera diminué du coût des travaux que le bailleur devra effectuer pour remettre le logement en bon état.
À jour au 28 juin 2019
Si le propriétaire vous a donné congé, vous pouvez quitter le logement quand vous le souhaitez. Dans ce cas, vous payez le loyer et les charges correspondant au temps pendant lequel vous occupez le logement. Vous arrêtez de payer le loyer et les charges dès votre départ.
À jour au 28 juin 2019
Si vous louez un logement meublé, le préavis est à transmettre 1 mois avant votre départ. Pour une location vide, le délai de préavis à respecter est de 3 mois.
Ce délai est réduit à 1 mois dans les situations suivantes :
- dans les zones d’encadrement des loyers (découvrez si votre logement est situé en zone tendue),
- en cas de premier emploi, mutation, perte d’emploi ou nouvel emploi consécutif à une perte d’emploi,
- pour les locataires dont l'état de santé justifie un changement de domicile,
- pour les bénéficiaires du RSA,
- pour les bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH),
- si vous vous êtes vu attribué un logement à caractère social.
Pour bénéficier d’un délai de préavis réduit à 1 mois, vous devez préciser le motif et joindre des justificatifs lors de l’envoi de votre lettre de congé.
La lettre de congé est à transmettre par lettre recommandée avec demande d’accusée de réception, par acte d’huissier ou en main propre. Le délai de préavis commence à partir de la réception de la lettre recommandée, de la signification de l’acte d’huissier ou de la remise en main propre.
À jour au 28 juin 2019
Si vous avez plus de 65 ans et si vos ressources sont inférieures à un certain plafond, le bailleur peut vous demander de quitter les lieux uniquement s’il vous propose une solution de relogement correspondant à vos besoins et vos possibilités.
Cette protection ne s’applique pas si le bailleur est lui-même âgé de plus de 65 ans ou s’il dispose de faibles ressources.
À jour au 18 mai 2016
Lorsqu'il est établi directement entre le locataire et le propriétaire, l’état des lieux est gratuit.
L’état des lieux peut être établi par un professionnel (agent immobilier, notaire, etc). Dans ce cas, pour l'état des lieux d'entrée uniquement, une part des frais peut être à la charge du locataire. Cette prestation doit alors être facturée selon un plafond réglementaire (depuis le 15 septembre 2014, ce plafond est fixé à 3 € par mètre carré de surface habitable). La part facturée au locataire ne peut être supérieure à celle du propriétaire.
Si l'une des parties refuse de dresser un état des lieux contradictoire, l'autre peut faire appel à un huissier de justice. La rémunération de l'huissier est alors partagée (somme plafonnée fixée réglementairement).
Location vide en parc privé
À jour au 25 juillet 2019
Le locataire doit toujours régler son loyer. Seul un juge peut autoriser la suspension des paiements. Si le locataire perçoit les AL, et si le logement est reconnu comme non-décent par la CAF ou la CMSA après sa visite par un expert, elles peuvent suspendre le versement des AL. Le locataire ne verse au bailleur que la part du loyer non couverte par l’AL.
À jour au 25 juillet 2019
Si le logement est reconnu comme non-décent par la CAF ou la CMSA après la visite du logement par un expert, elles peuvent suspendre le versement des Allocations logement (AL). Le locataire ne verse au bailleur que la part du loyer non couverte par l’AL. Dans ce cas, le la CAF ou la CMSA conserve l’AL pendant un délai de 18 mois (qui peut être prolongé sous certaines conditions). Le montant de l’AL est versé au bailleur s’il effectue les travaux, s’il ne le fait pas, le montant de l’AL est perdu.
Accès au logement
Un enfant mineur peut percevoir les aides au logement APL/AL à condition que le bail soit à son nom, les parents intervenant à titre de caution éventuellement. L'hypothèse où les parents interviendraient comme représentant légal du mineur autorisant la location semble plus délicat à appréhender. En tout état de cause, l'enfant doit être âgé de 16 ans au moins.
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